Ottawa, le 30 avril 2024 – Le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, aux côtés du porte-parole en matière de Ressources naturelles, Mario Simard, et du porte-parole en matière d’Industries, Jean-Denis Garon, a fermement dénoncé les conditions rattachées au nouveau programme fédéral de crédits d’impôts à l’énergie propre. Les bloquistes s’élèvent contre cette manœuvre qui constituerait une intrusion sans précédent d’Ottawa dans les opérations d’Hydro-Québec.
« La volonté d’intrusion d’Ottawa dans la grille tarifaire d’Hydro-Québec telle que présentée dans le dernier budget des libéraux est un grave précédent. Ça ne s’est jamais produit auparavant. Hydro-Québec est beaucoup plus qu’une entreprise d’État : c’est un patrimoine hérité des débuts de la Révolution tranquille au Québec et sans doute le plus important outil pour que les Québécois se mettent à se faire confiance comme nation. Il y a donc un enjeu fondamental lorsqu’il s’agit d’intervenir dans les opérations d’Hydro-Québec. C’est intouchable », avise Yves-François Blanchet.
En outre, le chef du Bloc Québécois signale que le mode de calcul d’une telle réduction des tarifs qui met en cause notamment une transposition sur la grille tarifaire complète des coûts de construction d’équipements ou de lignes interprovinciales, de l’amortissement des ouvrages et la consolidation de toute la production lors de la distribution, ce qui apparaît à peu près impossible.
« Il est inacceptable que le gouvernement fédéral, qui n’a jamais investi un sou pour appuyer Hydro-Québec alors qu’il l’a fait pour ses concurrents, prenne des voies détournées pour s’immiscer dans la gestion d’une formidable entreprise dont les Québécois sont propriétaires. Ottawa n’a jamais soutenu Hydro-Québec comme il l’a fait pour ses concurrents. Si le gouvernement fédéral veut proposer des programmes de crédits d’impôts, pas de soucis. Mais que ce soit sans conditions. En plus, depuis quand le gaz naturel et le nucléaire sont-ils des énergies propres? », demande Mario Simard.
« Le gouvernement fédéral perçoit davantage d’argent en taxes et impôts que ce dont il a besoin pour son fonctionnement alors que c’est l’inverse pour le Québec et les provinces qui peinent à couvrir leurs frais. Ottawa tire avantage de ce déséquilibre fiscal en troquant son aide financière contre nos compétences qui s’effritent ainsi graduellement. On le voit en santé, en éducation, en services de garde, en logement, et maintenant avec Hydro-Québec. Le Québec ne se laissera pas faire », conclut Jean-Denis Garon.
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Source :
Joanie Riopel
Attachée de presse
Bloc Québécois
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